Anthony Egéa

Anthony Egéa

En 1984, Anthony Égéa découvre la danse hip-hop. Sensibilisé à de nombreuses techniques, il parfait sa formation à l’École Supérieure Rosella Hightower de Cannes grâce à l’obtention de la bourse chorégraphique du Ministère de la Culture en 1996. Une année plus tard, il est également lauréat de la bourse Lavoisier du Ministère des Affaires Étrangères qui lui permettra de suivre une formation au Dance Theater d’Alvin Ailey à New York.

En 2001, avec la création de Tryptique, et en 2003, avec la création d’Amazones, Anthony Égéa concourt à ouvrir la danse hip-hop vers de nouvelles voies.

Ces créations seront pour lui l’occasion de montrer au public que le hip-hop ne se cantonne pas aux stéréotypes de genre et d’esthétique. Doué d’un esprit subversif, il crée Soli en 2005 et Urban Ballet en 2008, créations qui assoiront l’identité de la compagnie Rêvolution.

En 2010, il écrit la pièce Tétris pour le Ballet de l’Opéra National de Bordeaux et en 2011 le spectacle Middle pour le Beijing Dance Theater. Suivront Clash, révélant une esthétique plus contemporaine en 2009 et Rage, un travelling sur une Afrique contemporaine, en 2012.

En 2013, il s’adresse aux plus jeunes en proposant une lecture revisitée du Magicien d’Oz et en 2014 il met sur scène les délices et les délires du clubbing avec Bliss. Avec KreuZ en 2016, il soutient l’émergence d’un chorégraphe comorien, en adoucissant l’urgence et l’instinctivité du krump sur scène, et cette même année il répond avec fantaisie et enthousiasme à la demande de l’Opéra de Limoges de remettre au goût du jour Les Forains d’Henri Sauguet.

Aussi a-t-il choisi les voies de la transformation, pour au fil des pièces et des projets remettre en question le mouvement en développant des formes hybrides, qui s’écartent des conventions et des attendus. Habité par la fulgurance de l’instable et de l’inconnu, Anthony Égéa se livre incessamment à de nouvelles expériences.

En 2017, il amorce un retour à la matrice de la danse Hip-Hop, la rue, l’espace public avec le GIC « Groupe d’Intervention Chorégraphique ». Le succès de cette pièce et ce rapport direct sans concession face aux populations l’emmène à imaginer un objet architectural design qu’on peut poser en tout endroit avec les pièces Uppercut et One Man Pop. Deux pièces incisives, sans concession pour aller à la rencontre des publics dans des espaces les plus insolites aux plus traditionnels. En 2023 avec Explosion il met en scène une technique originelle du Hip-Hop, autant explosive qu’intime, fondatrice de son histoire, le Popping !