Explosion Explosion

Explosion est une pièce pour 8 danseurs et un musicien en cours de création qui tournera à partir de janvier 2023.

No Funk No Pop… un son groove qui frappe, qui claque, qui provoque chez le poppeur une sorte d’implosion corporelle, une vibration anatomique, qui transforme le corps en coup de canon, en rafales de contraction musculaire, parfois dévastatrices, intimes, silencieuses. Explosion est un coup de projecteur, ou plutôt un coup de corps de cette danse originelle hip-hop « le Popping » qui n’a cessé d’évoluer avec la montée en puissance des technologies sonores. C’est cette relation privilégiée, viscérale, presque amoureuse du son avec le poppeur que met à l’honneur cette création. Ce sont des générations de danseurs qui vont se retrouver au plateau, une passerelle entre des corps éprouvés, pour un pop chargé d’histoire et de réflexion, à d’autres plus jeunes, pleins de spontanéité et d’insolence. Une sorte d’évidence de voir le temps traverser cette technique, et des corps différents la mettre en pratique. C’est une rêverie sur les explosions, que ce soit un feu d’artifice, un simple pétard, une bombe dévastatrice. « Tu danses ou je t’explose » disait le groupe IAM ! C’est la pression avant l’explosion, c’est l’explosion de joie, c’est l’écho d’un souffle atomique, les arbres qui se couchent…

 

Direction artistique et chorégraphie : Anthony Egéa

Création musicale : DJ MOFAK

Regard extérieur : Fred Hocké

Interprètes : Oriana Zeoli, Juliette Lefauconnier, Jimmy Duriès, Tayeb Benamara, Martine Mbock, Aziz Ben Hemdane, Iliass Mjouti, Dimitri Vandal

Scénographie : Florent Blanchon

Lumières : José Victorien

Environnement sonore : Eddy Da Costa

UPPERCUT UPPERCUT

C’est une expérience électro-académique, un frottement néo-classique urbain, une performance à 360° courte, incisive (30 mn).
« Trois filles sur pointes dans un espace délimité, une sorte de ring, de cage, un dance floor… ou plutôt un espace de revendication, d’expérimentation d’une danse qui casse les codes, le plancher et impose sa modernité. Pas de ballerines ou tutu, mais des performeuses qui vont s’imposer, s’imbriquer, se défier, nous défier. Des danseuses atypiques qui ont décidé dans leurs apprentissages d’urbaniser leurs danses classiques, d’être hybrides, différentes, mutantes. La pointe, cet outil qui sert à l’élévation, l’équilibre va devenir ici une arme affutée, des lames tranchantes qui vont cisailler l’espace et dessiner des formes géométriques, carnassières. Trois Lara Croft qui vont nous braquer avec leurs pointes, exécuter des Katas percussifs et nous imposer le face à face. »
« Je vois dans ce projet, avec l’appui des danseuses qui vont le porter, la revendication d’une danse qui veut sortir de ses clichés et s’inscrire dans une autre histoire chorégraphique. Un acte fort d’une danse qui a décidé de s’émanciper de l’institution, d’un héritage culturel trop marqué.
C’est avant tout une envie de démocratiser, de réinterroger cet accessoire que sont les pointes. Dans l’histoire, cette prothèse a permis l’élévation des corps et l’illusion d’un corps féminin évanescent. C’est une très grande excitation de détourner cet objet de sa mythologie afin de lui conférer de nouvelles fonctions, plus telluriques, mais également de le sortir de son enveloppe princière pour l’activer en tout endroit, face au plus grand nombre.
Uppercut est une expérience d’urbanisation, d’électrification du corps classique à travers une musique électro-hip hop qui vampirise ces ballerines pour leur insuffler des énergies, des fulgurances empruntées au Popping et au Krump. »


Anthony Egéa

O M P O M P

One Man Pop est un solo masculin qui fait suite à la pièce Uppercut.


Sur la même structure, légèrement transformée, un danseur hors-norme qui excelle dans la technique du popping entre dans l’arène. D’un arrêt net sur le temps se révèle l’essence même d’une danse. Son corps révèle l’entièreté de son anatomie et de sa physiologie. Une esthétique explosive, un visuel percutant, des coups de corps avant l’uppercut et le K.O final.
« C’est cette vibration du corps, son retentissement après l’impact musculaire, cette maîtrise anatomique, physiologique, presque surhumaine que je cherche à exploiter et mettre en scène. Les poppeurs sont des danseurs d’effets par excellence. Ils brouillent le regard, floutent le réel grâce à leurs maîtrises, pour nous emmener dans des gestuelles à la limite des technologies et du fantastique. C’est une alchimie entre musique et danse que je veux donner à voir. Une symbiose totale où le son contamine le mouvement, et les impacts et textures musicales deviennent organiques. Plus qu’une danse, le popping consiste à faire vivre la musique à travers la danse à un point extrême si bien que le visuel et l’auditif se confondent. »


Anthony Egéa


Pièce en co-production avec l’IDDAC et le Théâtre Olympia d’Arcachon

GIC GIC

Le Groupe d’Intervention Chorégraphique est une commande chorégraphique passée aux danseurs du Ballet Urbain Rêvolution dans le but de se réapproprier les codes de la rue, cette matrice de la création hip-hop.
Destiné à être joué à l’extérieur comme à l’intérieur, dans des espaces où rien n’est pensé pour accueillir ou voir un acte artistique, le GIC représente une envie de bousculer l’espace public et ses passants.
Un dialogue des corps qui interpelle, sublime et relève les spécificités de notre patrimoine naturel et bâti.
Un langage qui tourne et détourne, dessine ou amplifie les regards sur notre environnement quotidien.
Dans un parc, un jardin, sur un mur, un marché, dans la rue, sur une place, les artistes s’approprient les espaces dans une relation très intime avec le spectateur.
L’environnement devient un personnage scénographique qui accompagne Anthony Egéa et son escouade de danseurs dans une flânerie rythmée par les vibrations des corps…